Le mangaka Rensuke Oshikiri revient avec Sayuri, un one-shot venant de sortir chez Omaké Book. D’un nombre de 384 pages, ce manga à la particularité d’être proposé en France en un seul tome après avoir essuyé quelques critiques lors de sa sortie en 2 tomes au Japon. Mais je vais y revenir plus tard.
Ce mangaka, que je ne connaissais pas auparavant, est connu essentiellement autour de 3 titres sortis également chez Omaké Book : Hi Score Girls, Bip-Bip Boy et Le Perce Neige.
Le plus frappant quand on commence la lecture de Sayuri, c’est le style de Rensuke Oshikiri. Un dessin que certains qualifieront de « moche », et d’autres, d’ingénieux. En effet, avec un dessin simple et épuré dans un premier aspect, on s’aperçoit rapidement que ce style s’adapte parfaitement au genre de ce manga. Ce style permet de retranscrire les émotions et surtout, le drame et l’épouvante de Sayuri.
Focus sur l’histoire de Sayuri
Dans l’espoir de réunir l’ensemble de sa famille et de lui offrir plus de confort. Akio Kamiki, le père de famille, achète une vieille maison avec les économies d’une vie. Avec sa femme, ses 3 enfants et les grands-parents, la famille pensait commencer sa nouvelle vie dans un cadre idéal. Mais… Ils ne seront pas tout à fait seuls dans cette maison… Un esprit tourmenté viendra apporter la désolation dans cette heureuse famille et la psychose.
Les thèmes du mangaka
Après quelques recherches sur les précédentes œuvres de Rensuke Oshikiri. Celui-ci affectionne le thème difficile de l’enfance. Une période de vie s’enchainant tellement vite que les souffrances peuvent aussi être ressenties par des parents dépassés par les évènements. Ainsi que les doutes et changements des enfants à travers les involontaires blessures dues à l’incompréhension et aux rapports avec les autres.
Dans Sayuri, nous évoluons aux côtés de Norio, le 2ème enfant de la famille. A travers ce jeune collégien, nous découvrons dans les 2 parties de ce manga :
- Une phase d’établissements (la famille s’installe et découvre avec les prémices de l’horreur). Au Japon, cette partie est sortie dans un premier tome a été assez décriée et considérée comme molle et trompeuse par rapport au thème du manga.
- Une 2ème phase sur l’horreur de la situation avec des séquences très visuelles pour décrire l’angoisse et la violence. (Le manga parvient parfaitement à faire monter crescendo l’angoisse vécue par les personnages)
Le jeune Norio devra faire face à une situation totalement imprévisible avec la destruction de son environnement. Il n’aura que 2 choix : Résister ou succomber !
Tout ce développement sert finalement à raconter une thématique bien précise : Le rapport à la famille. Quand vous lierez Sayuri, vous comprendrez rapidement les différentes facettes d’une famille. Avec les tempéraments, les charmes de chacun ainsi que le bonheur et le malheur.
Mon avis sur Sayuri
Ce manga fut une excellente découverte pour moi. L’histoire est bien ficelée et le tome est très agréable à lire. D’ailleurs, le manga se terminera sur une note d’espoir après avoir partagé l’horreur.
Rensuka Oshikiri est parti d’un postulat simple pour construire Sayuri. Les films d’horreurs réalisés au Japon finissent toujours mal. Celui-ci nous explique dans son manga qu’il sentait toujours comme une frustration en voyant ces films. Il a donc souhaité partager avec nous, sa vision idéale d’une œuvre construire autour de l’épouvante et de du drame.
N’étant pas friand de ce type de manga, je me suis vite laissé prendre par l’histoire de cette famille et des drames survenant tout au long de l’œuvre. J’ai vraiment adoré découvrir Sayuri. Merci Omaké Book pour m’avoir permis de découvrir ce titre qui ose même nous apprendre certains aspects de la vie.
À découvrir, il vient de sortir !
Leave a comment