Lupin III, le célèbre gentleman cambrioleur crée il y a plus de 50 ans par le regretté Monkey Punch, revient au cinéma pour une nouvelle aventure. Présenté au Festival International d’Animation d’Annecy en juin 2020, Lupin III : The First est le premier film de la franchise réalisé en CGI.
Co-écrit par Takashi Yamazaki (Dragon Quest : Your Story en 2019 ; Always : Crépuscule sur la troisième rue…), ce Lupin est une pure merveille !
Une histoire simple et efficace
En plus de nous offrir une histoire sur les terres de son illustre grand-père, Arsène Lupin, le film réussit à nous en mettre plein les yeux avec une histoire simple et efficace.
Aux côtés de la jeune Laëtitia, Lupin III va tenter de s’emparer du journal de Bresson renfermant la piste vers un trésor archéologique. Les acolytes habituels de Lupin sont également là :
- L’as du pistolet : Jigen
- La manipulatrice et séductrice : Fujiko
- Le samouraï : Goemon
Et ils seront rejoints par leur éternel rival, l’inspecteur Zenigata. Ils vont tenter d’empêcher que le trésor tombe entre de mauvaises mains.
La réalisation du film Lupin III : The First
Après plus d’une trentaine de films en 2D, la réalisation de ce film commence en 2015. Avec le souhait de son créateur, Monkey Punch, alors Président de l’association du manga numérique au Japon. Il voulait réunir petits et grands autour d’un même film avec son héros crée en 1967.
Au bout de 4 années de production, le film nous offre une réalisation bluffante et dynamique. Les jeux de lumière, les décors, les expressions des personnages sont réussis. D’ailleurs, quitte à prendre plus de temps. Plutôt que d’utiliser des visages humains pour créer des expressions en 3D. L’équipe de production a choisi une animation manuelle reproduisant le jeu des « Seiyus » (les doubleurs en japonais) avec l’intonation de leurs voix. Par la suite, plusieurs character designer se sont penchés sur les personnages pour offrir un rendu alliant à la fois la pâte graphique des anciennes séries et des films précédents.
Parlons rapidement des musiques de ce Lupin III : The First. Le compositeur Yuji Ono revient accompagné d’un véritable orchestre pour restituer aux spectateurs, les sonorités très jazz des séries. La version française pour avoir vu celle-ci en avant-première est réussie.
Analyse de l’histoire
Pour revenir sur l’histoire de ce film et donner mon avis, je qualifie son histoire de « simple ». On arrive à deviner tout au long du film, les évolutions du scénario. Celui-ci contient heureusement de nombreux rebondissements en plus de sa réalisation technique plus que parfaite.
Un humour dans la pure tradition manga avec une pointe de la classe Gentleman à la française. Une action tout au long du film qui vous laissera sur les fesses dès l’introduction. Et en comptant aussi sur des personnages riches en couleurs avec une inspiration remarquée des Indiana Jones. L’ensemble fonctionne, et même très bien. On ressort de la salle avec le sourire.
Encore une fois, le distributeur français Eurozoom nous fait plaisir. Espérons que ce film rencontre son public avec cette licence restée assez discrète en France depuis la série « Edgar de la cambriole » où les nombreuses modifications apportées dans Le Château de Cagliostro qui piquent un peu quand on repense…
Un film fun, drôle, émouvant et dynamique à voir en famille !